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dimanche 21 octobre 2012

38 km trail des raids dingues à Saint André de l'Eure (27) – 1ère édition du 20/10/2012


Après l'annulation des 100 km de la Somme j'ai longtemps hésité entre le marathon de Reims et me lancer dans cette aventure mais comme la Saintélyon approche à grands pas c'était l'occasion de se tester sur une sortie nocturne sans oublier qu'il s'agit d'une première édition.
Même si la météo n'a pas été favorable de toute la semaine je me faisais une grande joie de participer à cette épreuve car c'était aussi l'occasion de revoir Samuel que j'ai connu au trail Seine Mauldre et l'ami Stéphane. Mais finalement, le boulot pour le premier et l'humidité pour le second auront raison d'eux.
C'est donc seul que je vais prendre la route sous une pluie battante qui a commencé vers 11 heures et qui ne me suivra pendant ce long voyage car la capitale est bien encombrée. Ce n'est qu'une fois arrivé dans cette charmante commune normande d'environ 4 000 habitants plantée au beau milieu d'une plaine que la pluie se calme. De prime abord je me dis que le relief ne sera pas mon pire ennemi aujourd'hui.
La voiture garée en centre ville, je me dirige en contre-sens des gens en tenue de sport avec le même sac plastic à la main en disant qu'ils doivent tous être passés par la case inscription ou retrait des dossards.

Au bout de quelques mètres je trouve des panneaux qui confirme ce que je pensais par contre il me semblait avoir lu que la partie administrative se passait à la mairie alors que nous sommes accueillis dans un coin d'un petit bistrot sympa. Les formalités accomplies auprès de personnes fort sympathiques on me remet le dossard 70 puis je pars faire un petit tour en ville pour repérer les lieux.


De retour à la charrette j'ai une bonne demi-heure devant moi pour me préparer alors je prends mon temps. J'ajuste le sac a dos et je vérifie que j'ai bien quelques barres de céréales car il n'y a qu'un seul ravitaillement en eau uniquement. Une fois prêt je repars vers la mairie ou sera donné le départ. Il y a encore peu de monde mais petit à petit les traileurs arrivent.

 
Nous aurons droit à un petit briefing où on nous explique l'origine du nom de cette course mais aussi tout ce qu'il faut savoir sur le balisage, les points de contrôle car l'aller et le retour utilisent parfois les mêmes chemins.
On nous confirme qu'il y a bien un ravitaillement vers la mi-parcours en liquide uniquement enfin, on nous dit que le départ devant la mairie est fictif car nous allons parader en centre ville pour remercier les commerçants partenaires de l'épreuve.
Il est 17h30 quand les 77 concurrents s'élancent derrière le véhicule qui nous ouvre la route. Après un bon kilomètre nous sommes à la sortie du village prêt à en découdre. Quelques fumigènes sont allumés pour nous donner le signal du départ et c'est parti pour la grande aventure.
Quand nous entrons dans le premier bois le peloton s'est déjà bien étiré et scindé en cinq groupes bien distincts, je suis à la queue du 4e. Ce premier sentier forestier est assez sinueux et en devers donc un peu glissant compte tenu de toute l'eau qui est tombée ces derniers temps. La sortie du bois se fait par une courte descente bien raide où l'organisation à mis en place une corde pour nous aider à l'aller comme au retour. Moi qui croyais que ça allait être plat, c'est raté...
Entre campagne et bois je poursuis mon petit bonhomme de chemin au rythme que je me suis fixé avec la musique sur les oreilles tout en faisant attention au balisage pour ne pas me perdre mais de toute façon j'ai toujours quelqu'un en ligne de mire pour m'orienter.
Avec la nuit qui commence à tomber les couleurs de l'automne, les odeurs de la forêt, la brume qui enrobe la cime des arbres et la température agréable rendent ce parcours très agréable. Je commence même à avoir chaud alors je baisse mes manchettes. Un peu plus tard j’enlèverai aussi le buff que j'ai mis sur la tête pour ne pas avoir froid aux oreilles...
Au 4e km, clic clac c'est dans la boite.
Jusqu'à maintenant j'ai constaté que nous sommes essentiellement guidé par des panneaux. Je n'ai pas vu beaucoup de rubalise mais ça ne m’inquiète pas plus que ça car j'ai toujours du monde devant et derrière moi.
Vers le 9e km, dans une petite descente je vois 4 coureurs venir en sens inverse et s'infiltrer dans le bois. C'est qu'ils n'avaient pas vu le panneau pourtant bien visible.
Ces personnes sont à une petite cinquantaine de mètres devant moi quand ils quittent le chemin pour un autre sur la droite. J'hésite un peu car je ne vois aucun balisage nous interdisant d'aller tout doit ni de prendre à droite. je suis un peu perdu alors je vais faire confiance au groupe devant moi en me disant qu'ils sont plusieurs et qu'ils doivent savoir ce qu'ils font. Mais 300 m plus loin ils s'arrêtent car ils ne voient pas de balisage.
Du coup nous sommes désormais une quinzaine à nous retrouver au beau milieu de nulle part.... Le premier prend l'initiative de continuer, je le suis et les autres aussi. Finalement, à l'intersection suivante nous croisons un coureur venant de la gauche qui nous affirme être sur le bon chemin pour avoir vu un panneau cent mètres avant. Nous lui emboîtons le pas rassurés d'être revenu sur les bons rails.
Après une belle grimpette je vois au loin un véhicule sur la route, warning allumés, qui ouvre la route à aux concurrents.
Certains se posent des questions mais comme l'avant du groupe à suivi c'est que tout va bien. Là j'ai rien pigé, je passe un coureur que j'ai doublé 20 minutes avant...
Mais nous nous faisons aussi dépasser par des coureurs bien plus rapides que nous ce qui fait dire à mon compagnon du moment que nous avons dû gagner 2 ou 3 km tout à l'heure dans la forêt, ce qui est tout à fait plausible sauf qu'au 16e kilomètre tout le monde s'arrête auprès des bénévoles que nous avons vu une trentaine de minutes plus tôt.
Là il y a un problème, nous avons tourné en rond. En fait tout à déraillé en haut de la côte vers le km 12,5 à mon GPS juste après avoir rencontré le coureur qui nous a remis sur la bonne route. Nous aurions dû voir une flèche au sol nous indiquant de tourner à gauche mais personne ne l'a vu.
Le bénévole qui est venu nous chercher avec sa voiture est une personne postée sur le chemin du retour un peu plus haut. Quand il a vu débouler des coureurs 400 mètres devant lui il a pensé que des coureurs sur le retour se sont égarés et il a pensé bien faire en venant nous chercher sauf qu'il aurait dû nous dire de faire demi-tour sur 500m puis tourner à droite. Mais le savait-il ?
Je ne sais pas ce qui s'est dit devant, incompréhension entre les coureurs et cette personne ? peut-être que cette personne n’était pas bien informée sur le tracé ? toujours est-il que nous sommes une trentaine à nous demander ce qu'il faut faire.
Il faut aussi souligner que jusque là personne n'avait allumé sa frontale car on y voyait encore, peut-être que nous aurions vu des éléments réfléchissants qui nous auraient mis la puce à l'oreille et cela aurait changé la donne, on ne le saura jamais.
Bref, le bénévole à pour consigne de la direction de course de faire rentrer tout le monde au bercail. Nous nous remettons à courir mais le cœur n'y est plus. Les frontales allumées nous voyons bien les éléments réfléchissants qui nous guideront jusqu'au gymnase. Sauf vers le 21e km, je suis préoccupé à me trouver un endroit pour une petite pause technique si bien que quand je m'arrête je suis surpris de ne voir personne passer. En tournant la tête je me rends compte que j'ai pas vu le flèche pour tourner à gauche... Rien de bien méchant, je refais cette dizaine de mètres en trop. Avant d'entrer en ville nous aurons un petit passage sur un sol très très mou qui m'use beaucoup puis, en ville, juste avant d'arriver à la salle, un petit ruisseau à traverser. L'arche est là mais il faut continuer encore quelques métrés pour entrer dans l'enceinte ou je dis au contrôleur que je n'ai pas fait l'intégralité du parcours. Il me répond qu'il est au courant et que je ne suis pas le seul. Effectivement, au final c'est prêt d'une quarantaine de traileurs qui se sont perdus et ce n'est pas tout.

Après un bon ravitaillement j'entends un gars s’énerver au téléphone. Il s'agit d'un responsable de l'organisation qui engueule un bénévole car la tête de course est perdue aussi...
Il est excédé car il nous affirme avoir vérifié et revérifié le balisage.
C'était une première édition, il faudra en tirer les leçons.
Dans cette histoire tout le monde a sa part de responsabilité. Les coureurs pour ne pas avoir allumé leur frontale plus tôt et par leur manque de vigilance. Les organisateurs pour avoir peut-être mal informé les bénévoles sur le tracé et les conduites à tenir (peut-être expliquer sur carte et sur site) mais aussi sur un balisage un peu léger. En tous les cas j'ai quand même passé un bon moment même si j'aurais préféré accomplir l'intégralité du parcours.
Toute l'organisation a été aux petits soins pour nous. Le ravitaillement à l'arrivée était copieux. Si tous les problèmes sont corrigés, la prochaine édition se sera à n'en pas douter une très belle épreuve. Le retour à la maison se fera de nouveau sous la pluie et le brouillard. Un petit coup de RIA pour nettoyer les pompes puis gros dodo pour faire les kilomètres manquant le lendemain.

Pour ce qui me concerne je ne sais pas si je retenterai l'aventure "première édition" d'une course. Après la première édition du semi de Rueil Malmaison en 2010 où j'ai fait 24 km je me dis jamais 2 sans 3, alors...
le parcours officiel :

Ma trace GPS :

 
Merci à toutes les personnes qui m'ont encouragé et envoyé un message fort sympathique. Merci à cette organisation qui nous a très très bien accueilli. Merci à tous les bénévoles pour leur gentillesse et leur dévouement. Merci au site normandiecourseapied.com pour les belles photos.
Mes photos sur Picasa
D'autres photos sur normandiecourseapied  et la galerie de l'organisation
la trace de mon Garmin et sur openrunner
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dimanche 7 octobre 2012

26 km trail du four à chaux à Nandy (77) – Edition du 07/10/2012


 
Une semaine après un trail sympa de 32 km terminé un peu dans la douleur j’enchaîne sur cette épreuve de 26 bornes. A part un test d’effort chez le cardiologue en début de semaine je n'ai fait aucune activité physique. Faut dire que la météo ne s'y prêtait pas et puis j'avais trop de boulot.
Euh, j'en vois rire, mais c'est vrai, y'a des fonctionnaires qui bossent...
Jusqu'à la veille de l'épreuve la pluie n'a cessé de tomber. J'ai peur que cette course ne se transforme en bain de boue. Merci Francine et Nadia de m'avoir recommandé ce parcours du combattant... Il a même plu une bonne partie de la nuit ce qui n'a pas empêché le déroulement des animations bruyantes organisées dans la cour d'honneur des Archives nationales à l'occasion de la nuit blanche. J'ai quand même réussi à m'endormir à l'heure prévue. Petite parenthèse. Certains ne devraient pas prendre leur voiture le lendemain de la nuit blanche : J'ai failli me faire couper en deux par deux véhicules qui ont grillé un feu rouge rue de Rivoli puis, plus loin sur l'autoroute, un type est bloqué dans son vito (non non, ce n'est pas le bagnard) sur la voie du milieu, roue avant pliée, sans éclairage. Le sur-accident est évité de justesse. Fait ouvrir les yeux quand on conduit !! J'arrive vivant à Nandy, commune de la Seine et Marne, à deux pas de l'Essonne. La ville de cinq mille habitants est juste à côté de la forêt de Rougeau qui sera notre terrain de jeu. Mais c'est qu'il y a beaucoup de monde et la place que j'ai trouvé pour la voiture me semble bien loin de la forêt.
 
En allant chercher mon dossard je croise Marc et son fils Tristan. Marc sort tout droit des 100 km de Millau. Il est venu pour accompagner son fils et le supporter. Une fois mon dossard en main je retourne à la voiture pour me changer et laisser mes affaires. En chemin je vais croiser de nouveau la famille Destal et papoter un peu avec eux si bien que je me retrouve un peu à la bourre.
 
Une fois en tenue je file vers le départ en trottinant histoire de chauffer la machine. A deux pas du départ je tombe sur Nadia et Marc en pleine discussion, un petit bonjour, on immortalise l'instant et direction la queue de peloton. C'est qu'il y a beaucoup plus de monde que la semaine dernière... Nadia nous a confié que le nombre de participants est plus élevé que l'année dernière malgré toutes les nombreuses épreuves organisées dans et à proximité de la capitale (10 km Paris centre, L'odysséa dans le bois de Vincennes, les 10 km de Neuilly sur Seine, l'ecorun92...). De ce côté là c'est une réussite.
 
Avant le coup de pétard, le speaker nous demande d'être vigilant car certaines parties du parcours sont très glissantes. Puis, après avoir donné le top départ à l'athlète non voyant sous les applaudissements de la foule, 5, 4, 3, 2, 1, Partez !!!! Contrairement à la semaine dernière je vais être plus sage et respecter l'allure que je me suis fixée. Les kilomètres vont s’enchaîner tranquillement, sans forcer.
Le terrain n'est pas aussi détrempé que je me l'imaginais. Certains passages sont effectivement un peu glissant mais pas de champ de boue. Un première boucle que nous allons faire en compagnie des concurrents du 11 km. Rien de bien méchant, un petit faux plat avant d'arriver au premier ravitaillement.
Après la pause restauration, un petit tour dans les bois pour revenir à proximité des tables par une petite grimpette (km 6 et 21). 7e km, puis au 22,5 km nous aurons à "escalader" une carrière, le "four à chaux". Des cordes ont été installées pour nous aider à monter 2 buttes bien glissantes.

Au second passage
 
A partir de là le sentier que nous empruntons surplombe la Seine, la vue est belle mais impossible de m'arrêter pour prendre une photo, je risque de géner les personnes qui me suivent. Devant moi 2 gars discutent de leur conquêtes féminines, parfois il est préférable d'avoir la musique sur les oreilles... Bref, pour revenir à nos moutons, cette première boucle va se terminer par une belle descente dont une partie est pavée puis par la remontée de celle-ci et plus encore. C'est LA grosse difficulté du jour qui va nous ramener sur la zone de départ, là où les concurrent du 11 km vont filer vers l'arrivée alors que pour nous il y a encore 15 km à faire. Rien de tel qu'un bon ravitaillement pour commencer le second tour !!
 
Désormais il y a moins de monde. Les 5 kilomètres qui suivent sont une découverte avant de revenir sur le tracé de la première boucle. Toujours en forêt, le parcours est très agréable. Du côté du ciel ça s'arrange. Le soleil va faire disparaître des nuages qui se sont montrés très menaçants pendant un certain temps. Le parcours sera aussi différent entre les kilomètres 16,5 et 19,3. Au ravito du 17e il n'y a de boisson gazeuse chimique de couleur noire ce qui agace un peu une concurrente. A partir de là je vais faire le yoyo avec une charmante concurrente aux couleurs de Bussy. Nous n'allons plus nous quitter jusqu'au 25e km où elle va s'arrêter, je suppose pour régler un problème technique.
 
Dernière descente
dernière grimpette dernière ligne droite L'arrivée
 
Voilà une belle épreuve qui se termine. Encore une fois les douleurs aux pieds ont commencé à faire leur apparition vers le 20e. Plus supportable que la semaine précédente mais présentes quand même et ça m'énerve. Semelles HS ou chaussures ? Réponse peut-être au prochain épisode, un trail nocturne de 38 km dans l'Eure le 20 octobre. Ca va être chaud !!!
 
Après avoir récupéré un beau maillot et m'être restauré je file à la voiture pour me changer et reprendre la route. Beaucoup de monde sur la capitale, A6b bloquée, bouchon sur le périphérique, un beau bordel...

Grâce à une très belle organisation et à des bénévoles formidables la matinée a été magnifique. Une très belle course à faire et/où à refaire.
 
Mes photos sur picasa
Trace GPS chez Garmin  ou openrunner
Merci de m'avoir lu et à bientôt !!!
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