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dimanche 21 avril 2013

44 km trail des lavoirs à Chevreuse (78) - 3e édition du 21/04/2013



 
En début d’année, quand Samuel a annoncé qu’il était inscrit sur le 65 km, je suis allé faire un tour sur le site internet de l’épreuve et me suis engagé sur le 44 km. C’était l’occasion de le revoir, car la dernière réunion familiale à laquelle nous étions tous les deux remonte à bien longtemps. Puis nous nous sommes ratés l’année dernière suite à un pépin qui l’a obligé à annuler la course que nous devions faire ensemble.
Je dois aussi dire que la date de cette manifestation ne tombe pas trop mal pour servir de dernière sortie longue avant les 100 km de Steenwerck. Mais c’est avec une grosse appréhension que je me suis rendu à Chevreuse.
En effet, depuis le marathon de Paris, qui n’était pas prévu et que j’ai terminé dans la souffrance, chaque sortie est un calvaire d’autant qu’un rhume est venu aggraver la situation.
C’est donc sous un ciel dégagé mais avec des températures bien fraîches que je prends la route ce dimanche matin. Sur place, les parkings sont déjà pleins. Je trouve une place à plus de cinq cents mètres du parc des sports où se trouve le village de la course.


Le dossard en main avec comme cadeau un sac à chaussures, un de plus, je retourne à la voiture pour me changer, patienter et y laisser mon sac, car la consigne est un dépôt de sacs en vrac non surveillé. Je n’ai pas d’objet de valeur sur moi mais ça m’ennuierait de ne pas le retrouver à l’arrivée.
Après plus d’une demi-heure d’attente je me rapproche des stands. Au micro, les noms des 3 premiers coureurs du 65 km, partis 2 heures plus tôt, sont annoncés. Puis il est demandé aux 152 inscrits, dont 22 féminines, du 44 km de se rapprocher du départ. Nous sommes quelques-uns à se demander où est la ligne, nous suivons le troupeau...

 
Le départ donné, nous traversons le parc des sports pour rejoindre la forêt, un bon kilomètre plus loin. Parti quasiment en queue de peloton, j’ai décidé d’adopter une allure très tranquille et surtout de ne pas forcer dans les montées, à moi de respecter ce que je me suis fixé.

 
Pour nous le parcours est composé de 2 boucles : la bleue puis la jaune. J’avais dans l’idée qu’il s’agissait de deux boucles sensiblement égales et m’étais dit qu’au pire, si je ne suis pas en forme, j’abandonne après un tour, mais pas du tout. La première compte 14 km, la seconde 29 bornes.
La première partie du parcours, en forêt est un petit sentier peu vallonné. Au 3e km nous croisons un groupe de coureur dans lequel se reconnais Guillaume VIimeney. Il s’agit des premiers du 65 km, ils en sont à 29 km de course environ. Au 5e km, j’aperçois au loin Samuel que je salue de vive voix pour lui faire savoir que je suis bien là.
Jusque-là je suis un groupe de 3 coureurs qui sont dans l’allure que je me suis fixé, mais ils vont s’arrêter pour un besoin naturel, je continue sans eux.
La première difficulté du jour se présentera à nous après le château de Breteuil, vers le 7e km. Une belle montée que nous aurons à gravir par un autre sentier sur la seconde boucle. Certains n’ont pas fait attention au balisage et ont foncé bille en tête dans la pente la plus forte alors qu’il fallait suivre les rubalises aux couleurs d’une grande banque. Ils ont peut-être aussi été perturbés par un panneau indiquant retour toutes distances. Il aurait été plus judicieux de mettre un panneau "boucle 2 à gauche", "boucle 3 tout droit". Bref, on a un aperçu de ce qui nous attend dans une trentaine de kilomètres. Dommage pour les concurrents qui avaient déjà bien attaqué cette difficulté et qui auraient pu continuer, car au final, les deux traces se rejoignent en haut...
Après le 11e km, une petite queue de coureurs s’est formée, que se passe t-il ? C’est juste une balise de course d’orientation positionnée là pour que nous pointions notre dossard. Samuel est revenu sur moi, il est en pleine forme.


 
On papote un peu puis il reprend sa vitesse de croisière. De retour au village de la course sans encombre, je profite d’un ravitaillement assez bien achalandé. Il n’y a visiblement rien à emporter. Heureusement que j’ai pris deux barres de céréales pour les 29 km qui vont suivre.
Je retrouve Samuel qui rempli sa poche à eau. Il me reste 2 litres d’eau, ça devrait aller. Désormais nous devons suivre la rubalise aux couleurs de la route des 4 châteaux.
Après le 15e km les côtes vont se succéder. Ca grimpe raide. Dans la première côte, bitumée, je dois m’arrêter pour enlever un caillou dans ma chaussure. Samuel reviens à ma hauteur. Je vais le suivre jusqu’à la difficulté suivante.


 

 
Plus le temps passe moins j’ai le moral, surtout dans les grimpettes ou c’est dur. Les jambes vont pas trop mal mais le mental n’est pas au top, conséquence aussi de tracas personnel.
Vers le 25e km je croise 2 coureurs dont Guillaume. Que fait-il là ? d’après le plan on ne repasse pas ici, je suis complètement déboussolé mais je continue mon chemin. Puis je tombe sur une coureuse qui s’est fait très mal à l’épaule, les secouristes s’occupent d’elle pour l’évacuer, je poursuis.
Le parcours est sympathique, nous sommes désormais sur des allées plus larges qu’une coureuse me dit détester. Pour avoir fait la route des 4 châteaux et les Foulées Cernaysiennes, le paysage m’a l’air familier et je profite des passages sympa le long d’un cours d’eau. Je dois faire attention aux nombreux obstacles, les cailloux comme les racines. Par 3 fois j’ai évité la chute de justesse, la prochaine sera la bonne...
Nous traversons de temps en temps des villages, des petits hameaux où il n’y a que les gentils bénévoles pour nous encourager. Toujours un petit mot sympathique pour nous remonter le moral, merci à vous !! J’ai de plus en plus de mal à courir. Les jambes ne sont pas raides comme au marathon de Paris mais c’est le mental qui n’est pas au rendez-vous, puis je n’ai plus d’eau et il reste une douzaine de kilomètres.
Pire, après le 32e km, à la traversée d’une route se trouve une auberge ou l’odeur de viande grillée donne envie de s’attabler et d’en profiter un maximum. Les clients attablés à l’extérieur nous encouragent. Je me remets à trottiner.
Au 38e km arrive le passage que je craignais le plus, un passage sous une route annoncé très humide.


 
Il y a effectivement une bonne couche de boue bien humide mais, la tête baissée, en position du canard, je vais franchir cet obstacle sans être obligé de ramper.
De l’autre côté, le bénévole me dit qu’il ne reste plus que 5 km, ça me remonte le moral mais 500 m plus loin, la difficulté du premier tour s’annonce. Le signaleur m’indique que c’est la dernière côte et m’encourage. Je vais prendre tout mon temps pour arriver en haut. Les concurrents qui me dépassent portent des dossards de l’épreuve en relais et du 65 km. Je vais courir les 3 derniers kilomètres sauf à la sortie du bois, ou je ne peux pas m’empêcher de prendre une petite photo de la bâtisse qui domine Chevreuse.


 
Le parc des sports est là, les bénévoles et les personnes qui profitent du soleil dans le parc m’encouragent. Je fais les derniers mètres sous des applaudissements puis je vois Samuel qui m’attend. C’est terminé, mon gps affiche un kilomètre de moins que ce qui était annoncé. Je vais me jeter sur une bouteille d’eau. Côté solide il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent à part du pain d’épices tout desséché. Aucune boisson pétillante, de jus de fruits. Au bout de la table nous avons quand le droit à une très bonne binouze locale bien fraîche qui fait du bien.


 
Après avoir échangé nos avis avec Samuel, salué Valessa et Guillaume, il se fait tard et je ne m’éternise pas, car deux manifestations sont organisées sur la capitale dont une dans mon quartier, ça va bouchonner...
 
Finalement plus de peur de que mal. Pas de douleur dans les jambes, j’aurai pu recourir le lendemain mais j’ai été sage, un peu forcé, car je me suis rendu dans ma Somme natale.
Un parcours de type éco-trail de Paris assez sympa. Un grand merci à tous les bénévoles, vous avez été super comme bien souvent. Pour le prix on aurait pu avoir un meilleur ravitaillement à l’arrivée et un point d’eau vers le 30e.
Comme toujours, j’ai vu 2 ou 3 gels jetés dans la nature, pas bien du tout messieurs-dames.
 
Je vais souffrir, mais vivement le 8 mai.

Trace GPS chez Garmin ou chez open-runner
 
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dimanche 14 avril 2013

10 km de la Soli'run - Edition du 14/04/2013


 
Cette nouvelle aventure a commencé au début de l’année, quand je lance cette idée folle à notre collègue Nadège, de l’accompagner sur son premier 10 km. N’ayant pas eu de réponse négative de sa part, il ne restait plus qu’à trouver une date qui convienne à tout le monde dans un calendrier bien chargé.
Notre choix s’est porté sur la soli’run, course solidaire au profit d’Habitat et humanisme. Quelques semaines plus tard, un autre collègue, qui vient de se remettre au sport, entend parler de cette initiative et souhaite en être aussi, je me charge des formalités administratives.
Les forces en présence sont donc : Nadège, sportive l’été quand le soleil brille. Participe à la course de 4 km organisée chaque année par notre employeur dans le jardin des Tuileries. Michel, pré-retraité. Bientôt la soixantaine. A arrêté le sport quand il a quitté la brigade des sapeurs pompiers de Paris il y a maintenant environ 25 ans. Excelle dans un célèbre jeu de boules marseillais. Aime la bonne bouffe, le champagne et une bière forte mais tout cela donne du cholestérol, alors son médecin l’a vivement incité à se bouger. C’est pourquoi il s’est remis à la course à pied.
Dans son sillage, il me demande d’inscrire aussi son fils, Gabriel, à peine 18 ans, en pleine forme pour faire péter le chrono. Pascal nous accompagnera pour filmer...
Entre le jour des inscriptions et le jour de la course les pronostiques vont bon train. Entre les doutes, les peurs, les incertitudes sur la façon d’aborder l’épreuve, ça cause beaucoup.
Pas question de me faire battre par une femme s’exclame l’un. L’autre de répliquer "pas question de me faire battre par un vieux".

Jour J, 8 heures, tout le monde est à l’heure au point de rendez-vous. Du côté de la météo, je trouve qu’il y a beaucoup de nuages pour une journée annoncée très ensoleillée.
 

 
Dernières blagues avant de partir, ça chambre pas mal !! J’ai souhaité partir tôt, d’une part pour ne pas tourner en rond des heures pour se garer mais surtout, pour trottiner une petite heure avant le départ de la course.
 



 
Une fois prêts, nous allons assister à l’échauffement collectif de la soli’girl, course de 6 km réservée aux féminines.
 

 
Avec des musiques exotiques et un soleil qui est désormais bien présent la température monte... et le temps passe vite. 9H35, le premier départ est donné suivi, 10 minutes plus tard, par l’entrée en lice des minots puis des "encore" plus petits.
 

 
Pour moi c’est l’heure d’aller m’échauffer. Je vais me balader dans le bois de Boulogne, repérer le parcours, redécouvrir certains passages du marathon de Paris qui passait là quelques jours avant, mais aussi découvrir des allées inconnues. Je vais y croiser quelques bénévoles forts sympathiques dont ceux qui sont en train de mettre en place le ravitaillement du 5e km. Un d’entre eux me propose un peu d’eau. Merci beaucoup mais j’en profiterai tout à l’heure.
A dix minutes du coup de feu je retrouve Gabriel, Pascal et Michel. Nadège avait faim, elle est partie chercher sa banane... A peine le temps d’avaler son fruit que le décompte est lancé, 5, 4, 3, 2, 1 PAN !!!!
Une petite minute après les premiers, nous passons sous l’arche, c’est à ce moment que je déclenche le chrono. Un petit coucou à Pascal au passage et l’aventure commence.
L’allure est cool et ça rigole bien.

 
Gabriel à l’air à l’aise et impatient. Je lui propose de partir faire sa course en l’assurant de ma présence auprès de son père. Mais il refuse, respectant peut-être des consignes familiales. Vers le second kilomètre, Michel fait le yoyo. Il accélère pour ralentir à plusieurs reprises. Je lui fais part de mon scepticisme sur sa technique, rien de tel pour s’épuiser.
De son côté Nadège déroule. Elle qui était inquiète à l’idée de ne pas pouvoir terminer, je la sens en forme, d’ailleurs elle n’arrête pas de jacter, c’est bon signe.
Nous, qui étions partis en queue de peloton, avons doublé quelques concurrents. A mi-course nous profitons vite fait du ravitaillement. Je propose aux “jeunes” de ne pas nous attendre. Ils peuvent réaliser un bon chrono pour une première course. La réponse ne se fait pas attendre : "on a commencé ensemble, on termine ensemble".
A partir du sixième kilomètre le visage de Michel va changer. Ca commence à être dur, de plus en plus dur au fil des metres qui défilent sous nos pieds.

 
Tout le monde l’encourage. Il ne reste plus que 2 kilomètres, nous croisons de nouveau Pascal et il va nous suivre jusqu’au bout, la caméra à la main. Michel est très courageux. Pas question de marcher, de renoncer.
Le dernier kilomètre est là. Ils veulent déjà accélérer mais je leur dit que c’est un peu tôt. Attendons la dernière ligne droite, de voir l’arche pour fournir l’effort ultime.
L’hippodrome d’Auteuil est là, Pascal croise un pote de son club quand nous voyons enfin apparaître la ligne d’arrivée que nous allons tous franchir ensemble.
Bip bip, la puce a enregistré le même chrono pour toute l'équipe, pas de déçu et pari tenu.
 


Après avoir profité du ravitaillement dans la zone d’arrivée on refait la course et on commence à tirer les conclusions de cette belle matinée.


 
Nadège, qui se faisait un sang d’encre aurait pu faire nettement mieux. Elle en a les capacités tout comme Gabriel, premier de sa catégorie (junior), qui a le physique d’un coureur à pied qui s’ignore.
Pour Michel, qui a repris une activité sportive il y a pas si longtemps, c’est une belle performance. Avec un travail régulier, quelques kilos en moins, s’approcher de l’heure est réalisable.
Ce sera peut-être le prochain objectif pour ses 60 ans dans le bois de Vincennes, pour changer...
Pour moi, tout s’est bien passé malgré un rhume qui ne me quitte pas depuis 3 jours. Au total j’ai fait 19 km ce matin. Tout va bien, enfin presque, car le lendemain j’ai fait 20 km dont les 5 derniers ont été un véritable calvaire. Je dois me soigner pour retrouver une respiration normale, que la fièvre me quitte pour pouvoir m’aligner au départ du trail des lavoirs (44 kkm) à Chevreuse dimanche prochain.
Merci à l’organisation, aux bénévoles pour cette belle matinée.
Merci à l'ami Pascal pour sa présence. Nous attendons les images avec impatience.

Liens : Trace GPS avant la course : http://connect.garmin.com/activity/297651061
la course : http://connect.garmin.com/activity/297651081 (je n'ai pas arrêté le chrono tout de suite après l'arrivée...)
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dimanche 7 avril 2013

Marathon de Paris - 37e édition du 07/04/2013

 

Deux jours après le semi-marathon de Paris, un courriel de Nissan m'annonce qu'un dossard pour le marathon de Paris m'est offert grâce à ma participation à leur jeu facebook. J'étais en pleine réflexion pour m'inscrire à celui de Cheverny qui a lieu le même jour, le problème ne se pose plus.
L'inscription faite, un collègue m'annonce qu'il fait aussi parti des chanceux. Pour sa première expérience sur la distance, il souhaite m'accompagner, il risque de s'ennuyer un peu...




 

Vendredi 5, direction la porte de Versailles avec Edouard pour le Running expo. C'est le passage obligé pour récupérer son dossard et profiter d'un salon dédié exclusivement à la course à pied.
L'enveloppe en poche, nous nous dirigeons vers le stand des options car, d'après le prix qui s'est affiché lors des formalités d'inscription, celui-ci laissait penser que nous avions droit à un extra. Nos noms figurent bien sur leur liste mais on nous invite à nous renseigner sur le stand de Nissan. Les hôtesses du stand en question sont au courant de l'opération facebook et nous remettent des cadeaux aux couleurs de la marque, mais pas d'option spéciale comme l'accueil vip auquel j'avais eu droit au semi-marathon de Paris (encore merci Greg !!).
Pas grave, nous continuons notre visite. Cette année le salon occupe le plus grand bâtiment du parc des expositions. Tout est sur le même niveau et la circulation est faite de sorte à ce que tous les coureurs passent obligatoirement par l’équipementier, partenaire principal de la manifestation dont le stand est immense.




 

Le salon que nous visitons est composé de stands d'autres équipemntiers, nutritionnistes, accessoiristes, organisateurs de manifestations pédestres, presse spécialisée...
Après une bonne heure de balade, de rencontres parfois surprenantes ("Hamid Belhadj 2h14 au marathon, bonjour !! ", tant mieux pour toi, moi c’est 4 heures !  Sympa quand même), nous devons quitter les lieux, les sacs rempli de publicités.
De retour à la maison, j'ai en tête toutes ces personnes qui achètent en grande quantité, boissons, barres énergétiques, gels en tous genres, gâteaux sports et j’en passe. Moi, qui ne boit que de l'eau (parfois avec un peu de jaune dedans, certes), mais qui ne consomme pas ce que j'appelle du dopage légal, suis-je normal ? En tous les cas le business est très rentable...



 

Normal, il ne faut pas l'être pour se lever à 5 heures un dimanche matin.
J’ouvre la fenêtre et le referme aussitôt. Pas de doute, ça caille. Ca sera manche longue sous le maillot et corsaire à la place du short.
Petit déjeuner avalé, douche prise, habillé, je quitte la maison vers 7 heures. Très peu de monde dans les rues du Marais. Les policiers sont déjà en place, les abords de l’hôtel de Ville ont été décorés aux couleurs de l’événement du jour mais pas de blue line sur cette partie du parcours.



 

Sur les Champs Elysées, c’est l’effervescence du côté de l’organisation. Quelques rares coureurs sont déjà dans les SAS, le départ est dans un peu plus de deux heures.



 

Direction la consigne pour me mettre en tenue et déposer mon sac. Il y a du monde mais ce n’est pas la bousculade. Un de mes voisins s’exclame  "C’est Gilles Bouleau !!! mais si, celui qui présente les infos sur la une !!" Je ne l'ai pas vu.



 

Impossible de retrouver quelqu’un dans cette masse si on ne s’est pas fixé un point de rendez-vous. De mon côté pas de tête connue alors, une fois le sac déposé auprès des gentils bénévoles, je vais profiter du temps libre pour aller prendre la température sur la plus belle avenue du monde. J’en profite pour faire quelques photos, mon appareil va me suivre dans cette aventure tout comme mon mp3.


 

A une demi-heure du coup de feu je me dirige vers mon SAS. Je vais profiter des sanitaires installées derrière les grilles. Un bref échauffement en musique démarre. Dans chaque SAS des podiums surélevés permettent aux coachs sportifs de montrer le tempo et de mettre l’ambiance. Mais 2 ou 3 chansons et le speaker reprend la parole pour annoncer, dans toutes les langues, le départ imminent des handisports.



 



 

L’hélicoptère qui nous survole confirme que les premiers concurrents vont bientôt s’élancer.  il signifie aussi que nous sommes désormais à l’antenne de France 3.
Après avoir répété une nouvelle fois les consignes, en français, en anglais, en espagnol, de bien se ravitailler à tous les points mis à notre disposition, de ne pas partir trop vite, le départ des handisports est annoncé au micro et il est accompagné de quelques applaudissements.
Puis c’est le départ des associations suivi par quelques paroles du maire de Paris qui appuiera sur la détente après le décompte final.




C’est parti, les élites sont dans la course.
Le speaker annonce que les derniers partiront environ 45 minutes plus tard...
Pour nous la pression monte. Tout le monde se débarrasse de ce qu’il n’a pas besoin. Les déchets volent quand ils ne sont pas laisser sur le sol.
On trouve de tout, les protections plastiques données par l'organisation pour se protéger du vent, des sacs poubelle, des vieux pulls ou maillots, des bouteilles d'eau ou d'urine... Attention sur quoi on met les pieds.



20 minutes après nous commençons à marcher pour nous rapprocher de l'arche. Les 3h45 sont lâchés !




La ligne franchie on se met enfin à courir ce marathon tant attendu.

Pour ce qui me concerne, la course va commencer à un rythme élevé, trop élevé. Emporté par la foule, par les nombreux supporters qui nous encouragent. Et on galope sans slalomer, on ne se bouscule pas, il y a de la place.
Alors que je devais aborder cette course comme une sortie longue de préparation au 100 km de Steenwerck, me voilà parti avec l'idée de faire 3h50.
Beaucoup de monde tout au long des champs Elysées, tout comme sur la place de la Concorde mais aussi sur toute la rue de Rivoli.


Je suis bien, je profite d'un paysage qui m'est très familier puisque je viens souvent m’entraîner dans le jardin des Tuileries que nous longeons.
Les monuments défilent : Le Louvre, le Palais Royal, la Samaritaine, la tour Saint Jacques, le BHV, l'hotel de ville, Saint Paul puis la place de la Bastille, point kilometrique n° 5 que je passe en 26'. 
A ce moment précis, même si je suis en super forme, je sais que je me suis grillé et que la fin va être difficile, mais j'en profite.
La place de la Bastille est noire de monde et les encouragements fusent de partout, je n'entends quasiment plus ma musique. Je profite du premier ravitaillement. Je vais d’ailleurs boire une gorgée d’eau à tous les ravitos.

Je vais me mettre derrière une féminine qui va m'emmener jusqu'au 9e kilomètre où m'attend une surprise de la part de collègues.
Je maîtrise très bien cette petite grimpette pour arriver sur la place Felix Eboué où un écran géant affiche les encouragements des amis Facebook. J'ai eu le temps de lire un message pour Nadia et un pour Laurent.


L'avenue Dausmesnil va nous emmener dans le bois de Vincennes. A la porte dorée je ne vois pas mes collègues au point fixé. Faut dire qu'il y a énormément de monde là aussi.
J'entre donc dans le bois de Vincennes avec une petite déception mais avec l'espoir de peut-être les voir quand nous rentrerons de nouveau dans Paris, du côté de la porte de Charenton.

Je suis toujours derrière la même fille depuis le 6e km. Il y a un peu moins de supporters dans cette partie boisée, un peu plus sur l'esplanade du château de Vincennes. 15e km, juste avant le 3e ravitaillement la première ambulance se manifeste. J'espère que ce n'est pas grave. Les premières crampes apparaissent et deux coureurs commencent à marcher.
Porte de Charenton pas de collègue pourtant leur banderole était grande (merci Laure, Benoit....)


De retour dans les rues de la capitale par la descente de la rue de Charenton, tout est OK, quand vais-je lâcher prise ?
Je passe le semi-marathon dans les temps des 3h45, cependant je ne vois plus le meneur d'allure...
Petite côte avant de retrouver l'avenue Daumesnil pour passer une seconde fois sur la place de la Bastille.
C'est au ravitaillement juste avant les quais de Seine que je sens la fatigue me rattraper et c'est sous le tunnel des tuileries que je vais suffoquer. J'ai trop chaud, signe que je vais avoir du mal à terminer. Le second meneur d’allure des 3h45 me dépasse.
Désormais, même si je ne suis pas à l'agonie je sais que je perds du temps. Il me faut arriver sans trop de casse alors je n'insiste pas à vouloir garder  absolument la même allure.

A la sortie d'un tunnel des secouristes s’affairent sur un coureur probablement en hypoglycémie (d’après Jean-Claude).

Je profite de l'ambiance. Toujours beaucoup de monde, bien plus qu'en 2009 quand je l'avais fait pour la première fois.
Faut dire que le soleil est de sortie aujourd’hui et qu'il faut en profiter car il s'est fait rare depuis le début de l'année.
Après la tour Eiffel, la maison de la radio, nous allons entrer dans les beaux quartiers du XVIe arrondissement que je trouve un peu triste. C'est la partie du parcours que j’apprécie le moins. De plus en plus se mettent à la marche. Je résiste. Après avoir contourné Rolland Garros nous arrivons au ravitaillement du 35e km. J'appréhende les kilomètres qui suivent, c'est souvent là que je craque. C’est déjà le cas de nombreux concurrents qui s'arrêtent net devant moi sans prévenir.


Ca c'est pénible. Quand je m'arrête, je jette un œil derrière et tends le bras pour signaler que je vais m'écarter pour prévenir afin de ne pas gêner les personnes derrière moi. Quel manque de respect.
Bref, ce que je craignais arrive peu après le 37e. Le cœur et le souffle vont bien mais les jambes n'en peuvent plus.
Je vais me mettre à marcher quelques mètres avant de repartir.

J'ai la chance d’apercevoir Greg. Heureux papa depuis deux jours, il est venu encourager ses nombreux amis présents sur la course. Je m'empresse d'aller le saluer et le féliciter.
J'arrive tant bien que mal au dernier ravitaillement du 40e kilomètre, juste une gorgée d’eau, je ne m’attarde pas.
On se motive comme on peut. Plus que 2.km !!
Quelques instants plus tard je pense reconnaître une tenue familière. Plus je me rapproche et plus je suis certain qu'il s'agit de Jean-Claude.
Il est surpris de ma présence. Il est encouragé par un membre de son club. Il nous reste un kilomètre, je vais rester avec lui jusqu’au bout.

 
Dernière ligne droite, coucou aux photographes
L'arche est enfin là


Nous savourons ce moment unique, éphémère.

Mon GPS affiche 4h03 et des poussières. Epuisé, à cause aussi des 58 km effectués quinze jours avant aux 6 heures de Buc mais heureux d'avoir participé à cette magnifique manifestation.
On nous remet le T-shrit finisher, Jean-Claude me prend en photo, merci l'ami.
 
Puis une jolie médaille.

Je salue Jean-Claude qui part de son côté rejoindre ses amis de club.
De mon côté pas de queue pour récupérer mes affaires. Je ne m’éternise pas, me change vite fait puis rentre à la maison pour une sieste bien méritée.



Merci à toutes les personnes qui m’ont encouragé.
Merci Nissan
Merci à l’organisation, surtout à tous les bénévoles.
 
Bon rétablissement à Edouard qui, finalement, n'a pas pris le départ de cette course à cause d'un genou récalcitrant et m'a laissé seul.
 
Mes photos du running exp
Ma trace GPS Garmin



 



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