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mercredi 25 mars 2015

Courir en musique et sans fil !

où mes impressions sur le casque BlueVIBE F1T de GOgroove.

Nous sommes nombreux à pratiquer une activité physique en musique mais en couse à pied, qui n'a jamais été ennuyé avec le fil du casque ? et pour le geek que je suis, courir avec un baladeur, un téléphone et un appareil photo ça fait beaucoup d'appareils à emporter. 

Je me suis donc penché sérieusement sur la question à l'automne dernier après avoir endommagé un énième casque au niveau de la prise jack. J'ai d'abord pensé au casque sans fil avec lecteur MP3 et mémoire intégrés mais je me suis dit qu'avec ça sur les oreilles comment entendre la sonnerie du téléphone ? sans oublier que pour répondre je dois enlever le casque...

Et si j’investissais dans un casque bluetooth que je connecterais à mon téléphone ?  Ainsi je n'emporterais plus avec moi qu'un seul appareil, mon mobile qui sait lire la musique, prendre des photos, envoyer des messages et répondre aux appels.

J'ai commencé mes recherches et mon choix s'est porté sur un appareil à un prix défiant toute concurance sur un célèbre site de commerce en ligne américain. J'ai tout de suite apprécié les commodités et les fonctionnalités qu'il offrait mais après deux moins de bons et loyaux services, celui-ci ne fonctionnait plus correctement, je me suis donc fait rembourser les 14 € dépensés. 

Je suis reparti à la recherche d'un appareil un peu plus costaud tout en restant à un prix abordable et mon choix s'est alors porté sur le GOgroove BlueVIBE F1T que je connecte à mon téléphone via le bluetooth, un protocole de communication sans fil sur courte distance que la quasi totalité des smartphones possèdent. Pour en savoir plus sur le bluetooth je vous invite à consulter cette page Wikipedia. Je l'utilise avec mon Samsung ATIV S (GT-I8750) sous Windows Phone 8.1, 16 Go de stockage + une micro SD de 32 Go ça fait une belle capacité de stockage pour la musique et les photos. 


Les 3 points qui ont fait la différence pour le choix du modèle, sa résistance à l'eau ce qui est pratique quand on fait du sport de surcroît en extérieur, sa garantie de 3 ans et surtout son autonomie annoncée à 8 heures en écoute musicale. Je parlerai de son prix un peu plus loin.

A l'ouverture du colis, on trouve dans la boite le fameux casque que je trouve très léger, son cordon de rechargement USB, 2 paires d'oreillettes pour s'adapter à toutes les oreilles ce qui m'arrange car j'ai une esgourde plus grande que l'autre, une notice en plusieurs langues. Pour ce qui est du design et du coloris, chacun ses goûts...



Avant de l'utiliser, il faut bien sûr le charger. Cela ne peut se faire que sur un port USB d'ordinateur pendant 3 heures. Là petite hésitation. Contrairement à ce qui est dit dans la vidéo de démonstration du constructeur que vous trouverez à la fin de cette bafouille, je n'ai pas entendu de clic qui signifie que le cordon de rechargement est bien relié au casque. Un voyant rouge reste allumé tant que la batterie n'est pas chargée.





A la première utilisation il faut le faire reconnaître par le téléphone, on dit l'associer ou l'appairer. En appuyant 6 secondes sur le bouton On-Off, le casque se met en mode appairage, j'active alors le Bluetooth sur mon téléphone qui le voit aussitôt, je n'ai plus qu'à valider la connexion entre les deux appareils.


Ecran 01

Ecran 02
Désormais, à chaque mise en marche du casque, si le bluetooth est activé sur mon téléphone, il est automatiquement reconnu et connecté pour la "voix et musique" (Ecran 01). Ce qui signifie que tous les sons sont envoyés sur le casque et que pour répondre à un appel, je dois utiliser le micro du casque.

Mais si votre téléphone dispose des commandes vocales, le micro permet aussi d'utiliser son téléphone sans avoir à le prendre en main. Ce qui est très pratique à condition que votre mobile comprenne ce que vous dites, ce qui n'est pas toujours le cas... Pour cela il faut activer le service de reconnaissance vocale (Ecran 02) et connaitre les commandes vocales du système d'exploitation de votre mobile. Pour Windows Phone, c'est ici.

Le casque sur les oreilles, mon téléphone bien rangé au chaud à l'abri de la pluie au fond de mon sac ou dans la poche intérieure de ma veste, je peux aller courir en musique, répondre à un appel, en passer un, entendre vocalement un SMS, y répondre sans être gêné par un fil et sans avoir à prendre en main mon smartphone. Elle est pas belle la vie ?

Concrètement, comment ça marche.

Pour la musique, un appui court sur le bouton On-Off et la musique démarre. J'ai une liste de lecture où tous mes titres y sont enregistrés, c'est cette liste qui est activée. Pour la mettre en pause il suffit d'appuyer à nouveau sur le même bouton. 
Comme leurs noms l'indiquent, les  bouton volume+ et volume- permettent d'augmenter ou de baisser le volume par un appui court. Un appui long sur volume- vous fait passer à la chanson suivante.
Un appui long sur volume+ remet la piste au début si un titre est commencé. Pour passer à la chanson précédente il faut de nouveau appuyer longuement sur ce bouton.

Quand un SMS arrive, si vous écoutiez la musique elle se met en pause automatiquement. Vous êtes informé du nom de l'expéditeur si celui-ci figure dans votre carnet d'adresses puis le système vous invite à dire Ignorer pour reprendre le cours de votre activité ou Lire pour entendre le SMS. 

Pour toutes les opérations on est guidé par une voix qui nous donne les commandes possibles. Ces commandes vocales doivent être prononcées quand la reconnaissance vocale est prête, c'est à dire après la voix et un bip sonore.

Un appel est signalé par une sonnerie dans le casque. Pour répondre il faut appuyer sur la touche On-Off. Vous souhaitez passer un appel par la commande vocale, il faut appuyer 3 secondes sur le bouton On-Off puis annoncer les commandes qui vont bien, mais là c'est aléatoire en fonction du bruit ambiant et, pour ce qui me concerne, quand j'annonce appel nom de la personne, une fois sur 3 il m'ouvre la recherche sur internet ou quand je demande un numéro de téléphone il me le transforme en un autre, je ne dois pas bien parler la France. Bref, ça marche ou ça marche pas, ça a quand même le mérite d'exister. 
J'ai testé les commandes vocales sans le casque et c'est quasiment la même chose, le casque n'y est pour rien dans ces soucis. Il y a encore des choses à mettre au point côté reconnaissance vocale dans Windows. Je ne sais pas ce que ça vaut avec un système Androïd ou Apple.
Pour revenir sur une bonne note, ce qui fonctionne très bien c'est le rappel du dernier numéro par 2 appuis rapides sur le bouton On-Off pendant la lecture de la musique. Cette même manipulation sert à couper le micro pendant un appel.

Globalement l'autonomie semble être plus proche des 7 heures que des 8 heures mais là c'est aussi en fonction de ce qu'on fait avec son casque, si on a mis plus ou moins fort le volume. Difficile pour moi de tester réellement cette autonomie. Il faudrait courir 8 heures et cela n'est possible que lors d'une course type eco-trail mais là généralement j'emporte mon matériel mais ne l'utilise que très peu car j'aime bien entendre ce qui se passe autour de moi. D'ailleurs sur l'écotrail de Paris le week-end dernier, j'ai écouté 10 minutes de musique puis je l'ai mis en veille. J'ai reçu 3 sms et après Saint-Cloud j'ai entendu des bips. Je n'ai pas compris sur le coup, c'est en prenant mon téléphone et que celui-ci me demandait mon code pin que j'ai compris qu'il avait buggé. Cela arrive rarement, mais ça arrive.

A titre d'exemple, ce que j'ai pu faire avec :
Une sortie de 4 heures suivi d'une sortie de presque 2 heures et une d'une heure sans problème en l'arrêtant entre chaque effort. Ensuite je l'ai remis en charge pour ne pas tomber en panne lors de la sortie suivante. 
Sur un week-end : sortie de 3 heures en musique le samedi, 2 bonnes heures le lendemain tout en laissant l'appareil en veille le reste du temps. Le lundi soir il était toujours en marche mais après 20 minutes de musique plus de jus ! 

Quand la charge de la batterie devient faible, le son de la musique baisse le temps de laisser place à 2 bips consécutifs. Ils sont audibles toutes les 30 secondes environ. A partir des premiers signaux il vous reste 4 à 5 minutes avant qu'il s'éteigne.
Ce que je n'ai pas pu tester c'est son autonomie en communication et en veille. En veille signifie que le casque est en marche et connecté au téléphone sans musique en mode "attente d'appel et SMS". Quand quelques appareils similaires ont une autonomie de 6 heures en lecture musicale, sensiblement la même en communication, une centaine heures en veille on peut imaginer que le BlueVIBE F1T ne peut que faire aussi bien si ce n'est mieux mais difficile pour moi de le confirmer, j'ai autre chose à faire que d'attendre de longues journées pour savoir si le casque est toujours opérationnel ou pas.


Voilà en gros mes impressions sur ce casque que j'ai payé 43 euros, sans frais de port. Il est passé à 35 € depuis sur Amazon

Le seul bémol est la position des boutons qui m'a un peu déstabilisé au début par rapport au premier casque que j'ai eu en ma possession. Il m'a fallu quelques sorties pour m'habituer et encore maintenant, avant d'appuyer sur un bouton, je prends mon temps pour m'assurer que mon doigt est bien sur le bon.
A part ça rien à reprocher à cet appareil que l'o
n peut l'utiliser pour faire du sport ou dans les transports en commun voir tout autre chose.Si j'ai décidé de faire un article sur cet appareil c'est que je l'ai trouvé très pratique, il répond parfaitement à mes attentes, de bonne fabrication, une qualité sonore excellente pour moi, un prix raisonnable, je dois ajouter que c'est la première fois que j'ai un casque sur les oreilles que je supporte très bien et sans être gêné par un fil, c'est le top ! 
Et si vous ne voulez pas être ennuyé par votre téléphone, rien de plus simple, il suffit d'activer le mode avion sur le mobile et aucun appel ni message ne vous ennuiera pendant votre activité sportive. Ce mode vous permettra d'économiser la batterie de votre téléphone. Si vous souhaitez garder les fonctions téléphoniques mais économiser quand même un peu votre batterie, vous pouvez désactiver internet (DATA ou connexion de données) et le wifi.

Il existe d'autres modèles à différents prix et notamment des casques à conduction osseuse (ostéophonie). Cette technologie permet d'entendre sans avoir à introduire d'oreillette dans les oreilles ce qui les laisse libre pour entendre ce qui se passe autour de nous et 
protège les tympans. Pour l'instant ces casques valent une centaine d'euros mais les prix pourraient baisser si cette technologie avait du succès. 
A tester...



Voici les caractéristiques techniques affichées par le site marchand (copier/coller):

  • Compatible avec: iPhone 6 , 5S , 5C / Samsung Galaxy Core plus , S5 , S4 , S3 , Mini , Note 4 / LG G3 , G2 / Nokia Lumia 735 , 635 , 530 / Motorola Moto G / Sony Xperia Z3 , M2 / Wiko Goa , Lenny , Getaway , Rainbow / Huawei Honor 6 , Ascend P7 ET+
  • Casque Bluetooth avec design ergonomique conçu pour la pratique du sport - IPX 6 résistant à l'eau - Confort et durée dans le temps pour une activité intense
  • Qualité Garantie - 3 ans de Garantie par le fabricant - Spécificités techniques - Bluetooth v2.1 * Gamme de fréquence : 2.4-2.48GHz * Distance de portée : 9 mètres * Temps de chargement : 2-3 heures * Durée d'écoute : 8 hours par chargement *
  • Casque Bluetooth Universel vous permet une écoute sans fil avec votre Smartphone, Tablette, lecteur MP3, Ordinateur Bluetooth et bien plus et pratiquer votre Fitness ou faire votre Jogging en tout liberté
  • Casque Bluetooth avec micro et mode main-libres intégrés pour une utilisation du casque BlueVIBE F1T pour passer ses appels pendant sa course - Poids : 29 grammes * Dimensions: 139,7 x 152,4 x 43,18cm

Casque sans fil Bluetooth Sport BlueVIBE F1T par GOgroove
Design Innovant
Conçu pour un confort avec style pour une durée dans le temps - expérience audio de qualité. Seulement 29 grammes, casque extrêmement léger et confortable. Parfait pour une activité intense, fitness, jogging. Design erognomique, réglage des écouteurs et 3 différents tailles d'oreillettes en silicone pour une personnalisation de votre casque.
Certifié IPX 6 Résistant à l'eau : Protection de la sueur et de l'humidité à tout instant.
Sans fil
Pas de fils qui s'emmêlent. Technologie Bluetooth V2.1 avec micro intégré pour écouter votre musique et passer vos appels en mode main-libres. Synchronisez simplement le F1T avec le bluetooth de votre appareil la première fois, puis synchronisation automatique par la suite.
Contrôle audio :
Musique, Pause, passer les plages et régler le volume grâce aux commandes intégrées au casque. Musique sur pause dès que vous recevez un appel.
3 ans de garantie
Compatible avec:
SMARTPHONES iPhone 6 , 6+ , 5S , 5C / Samsung Galaxy S5 , S4 , S3 , mini , Ace 3 , Alpha , Trend Lite , Young 2 , Note 4 , 3 , Edge , Core 4G , A3 , A5 / LG G Flex 2 , L bello , G3 , G2 , Mini, Nexus 5 / Microsoft Lumia 940 , 535 / Nokia 215 , Lumia 1320 , 930 , 830 , 735 , 730 , 635 , 530 / Motorola Moto X , G , E / Archos 45b , 50b , 50c Helium , 50 Diamond / HTC One M8 , Mini 2 , Desire / Sony Xperia Z3 , E3 , C3 , T3 , E1 , M2 , Z2 / Huawei Honor 6 , Ascend Mate 7 , G7 , P7 , Y330 / Wiko Goa , Lenny , Kite , Getaway , Lubi 3 , Cink Slim 2 , Rainbow , Wax , Ozzy , Highway , Darkmoon / Acer Liquid Z410 , Z500 / Cubot P9
LECTEURS MP3 Apple iPod / Samsung Galaxy S Wifi 4.2 / Sony NWZ-E584,NWZ-E384, Swees / SanDisk SDMX 18


Site du fabriquant (en anglais): http://www.gogroove.com/ la page du produit directement ici

La vidéo de démonstration en anglais



Par Hubert Leclercq
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8e édition de l'Ecotrail de Paris, 80 km - le 21 mars 2015


8e édition de l'écotrail de Paris - 80 km le 21 mars 2015 






C'est l'histoire d'un type qui avait annoncé l'année dernière qu'il s'inscrirait sur le 80 km de l'ecotrail de Paris le jour où l'arrivée se referait au premier étage de la tour Eiffel. Et c'est ce qui est proposé aux coureurs de l'épreuve phare de la manifestation cette année sauf que ses moyens financiers sont très limités en ce moment. Il a alors tenté de gagner son dossard mais les dieux du tirage au sort ne sont pas avec lui cette année, jusqu'au vendredi 13 février où il s'est trouvé au bon endroit au bon moment et il a fait ce qu'on lui a demandé. 

C'est ainsi que Runner's World France lui a offert son sésame pour cette course qui est devenue un événement de la course à pied sur la capitale. 

Le petit hic, c'est que certains muscles n'ont pas apprécié les 34 km de boue du trail des marcassins fin janvier. Je suis donc au repos et je n'aurai pas la préparation pour être au top. Ce n'est pas grave, l'objectif est d'aller au bout quelque soit le temps, en espérant ne pas trop souffrir. 
Un mois avant l'épreuve je reprends l’entraînement. Les douleurs ont disparu mais je sens que je suis sur la ligne jaune alors pas d'abus. Petit à petit j'ai la sensation d'aller mieux mais le temps est compté. Je tente rapidement les sorties longues qui se passent très bien, la confiance revient mais je n'ai pas l'aisance et la facilité du mois de décembre qui m'avaient permis de réaliser un bon trail (pour moi) à Beuzeville-la-Grenier. Si j'ai réussi là-bas à faire 83 km en 10h00 ici, je table plus sur 10h30/11h00 voir peut-être un peu plus mais quand même d'arriver avant 1h00 du matin, heure limite pour accéder au premier étage de la dame de fer.

La veille de la course, il faut aller au parc des expositions de la porte de Versailles pour retirer le dossard, l'ami Pascal m'y accompagne. Nous y croisons Francine (forfait pour cause de blessure et très triste de ne pas être de la fête), Marc, Joseph, Vincent… Nous papotons un peu puis nous faisons un tour dans le salon avant de revenir à la maison, c'est que j'ai un gâteau à faire. 
Après une bonne nuit, une bonne douche et un bon petit déjeuner c'est l'heure d'y aller. En cours de route Pascal se rend compte qu'il a oublié ses bidons et doit faire demi-tour, la journée commence bien ! 

Un peu de bus, de métro puis nous nous retrouvons dans un train de la gare Montparnasse bondé de traileurs. Le RER C étant en travaux, nous avons été invités à nous rabattre sur cette gare. A la descente du train nous suivons le fléchage et nous montons dans le premier bus. 
C'est qu'il ne fait pas chaud, mais alors pas chaud du tout ce qui contrarie mes plans vestimentaires. Sur la zone de départ je croise quelques connaissances que je salue. Pascal me présente ses camarades de club. Nous retrouvons Francine, Joseph, Philippe, Marc puis Vincent sur un banc un peu à l'écart. Ca rigole, ça chambre un peu tout en se préparant. Quelques photos puis Pascal part rejoindre ses potes de club, on lui souhaite une bonne course. J'ai le temps de manger une petite part de mon gâteau fait la veille puis arrivent ensuite Karine et son mari, nouvelles séance photos... Midi approche vite. Marc est allé déposer mon sac au camion pendant que je surveille les affaires de Philippe qui a disparu des radars. En fait il y a la queue aux toilettes… 
C'est en compagnie de Joseph et de Marc, avec les encouragements de Francine, que j'entre dans le sas de départ. Ca rigole bien, peut-être pour faire baisser la pression ? Marc retrouve des connaissances, dont Carole des lapins-runners qui est seule aujourd'hui. Après l'interview de Samuel Etienne parrain de Pompier Raid Aventure qui emmène des enfants sur la course, suivi d'un rapide briefing et une minute de silence, le décompte est lancé. Je vais prendre pour la première fois le départ de ce 80 km. On se souhaite bonne course et c'est parti ! 

Première partie de course : du départ au premier ravitaillement de Buc (km 23)

Le troupeau est assez compact ce qui va nous obliger à ralentir quelques centaines de mètres plus loin pour passer sur les tapis de chronométrage. Même chose quand nous entrons sur ce chemin qui va nous faire contourner le plan d'eau de la base de loisirs. Un petit coucou aux filles qui nous prennent en photo. L'ambiance dans le peloton est surtout à la rigolade, c'est vrai que les choses sérieuses commencent bien plus loin. Jusqu'à Buc seule une belle petite côte nous attend juste avant de redescendre dans la bourgade qui abrite le premier ravitaillement.
Le premier piège dans lequel il ne faut pas tomber c'est de partir vite. Le parcours s'y prête, on est euphorique, tout va bien et on peut s'emballer sauf que la route est longue.
J'ai laissé derrière moi Joseph et Marc, je ne sais pas où est Vincent, Philippe et Pascal doivent déjà être loin devant. Nous allons longer un golf puis passer devant le Vélodrome national de Saint-Quentin en Yvelines.
L'allure affiché par ma montre est de 5'52 au kilomètre. C'est moins rapide qu'en Normandie mais c'est trop compte tenu de ma préparation chaotique

Vers le 10 km ça va bouchonner un peu pour emprunter une passerelle. Là je n'étais pas très rassuré. D'abord je me retourne et ne vois pas mes amis, m'auraient-ils passé sans que je m'en aperçoive ? Mais le pire c'est cette passerelle qui tremble terriblement sous nos pieds et ses haubans qui laissent échapper un bruit inquiétant en vibrant, pas du tout rassurant tout ça et je ne suis pas le seul à le penser. Une fois de l'autre côté ça va mieux.
Nous traversons un quartier de la ville où quelques personnes nous encouragent. La traversée d'une large avenue bloquée par de gentils bénévoles fait klaxonner de nombreux automobilistes…
Retour dans la nature. Le parcours est agréable. Je fais le yoyo avec quelques concurrents dont une féminine au dossard 470, un monsieur et une dame aux couleurs de la Société générale. La dame court en five fingers et elle n'est pas la seule, chapeau car moi je ne pourrais pas ! Tiens, un bagnard s'est arrêté le temps d'enlever des rochers dans ses baskets ! J'arrive derrière la joëlette des dunes d'espoir, ils ont bien du courage, bravo ! Après une petite pause technique vers le 13e km, je me retrouve aux côtés du président de la SAM Paris 12, le club de l'ami Pascal. On papote un peu sur quelques kilométrés puis je le perds suite à une légère accélération pour dépasser un petit groupe. Une petite côte et j'arrive à Buc,  premier ravitaillement. Tout roule pour moi. Je fais le plein de mon bidon et je repars aussitôt pour cette seconde partie de course en direction de Meudon.

Buc-Meudon, on rentre dans le vif du sujet. 

Dès la sortie du ravitaillement une première difficulté arrive rapidement et ça va s’enchaîner. La fille au dossard 470 me repasse. Je tente de la suivre mais après 2 ou 3 km je la laisse partir, je suis en train de m'user. Même chose un peu plus loin avec les coureurs aux couleurs de la société générale. La moyenne affiché par mon GPS baisse un peu pour passer à 6'12 au kilomètre et désormais elle va baisser irrémédiablement. Vers le 32e km, une personne me double puis s'arrête au pied d'une butte pour un problème de pneu me dit-il. Je pense avoir reconnu The Pink Runner et c'est bien lui qui m'a fait gagner un dossard sur son blog pour le marathon de Senart. On fait connaissance vite fait avant qu'il ne continue son effort, je le remercie pour son cadeau et lui souhaite de réussir son objectif.
Quelques kilomètres plus loin, dans une nouvelle belle grimpette, je me rends compte que j'ai perdu pas mal d'eau. J'ai trop rempli rempli mon bidon et comme j'ai ajouté une pastille d'isostar, la pression est montée et l'a fait fuir. Là je suis mal ! J'ai le palpitant qui s'excite, je vais arriver en haut après avoir fait 3 pauses et Meudon est encore loin, à environ 9 km. Je dépasse la joëlette des pompiers à l'arrêt. Ils prennent certainement en charge un autre enfant, mais qu'est-ce qu'ils vont vite !
J'ai comme l'impression d'avoir déjà foulé les chemins qui nous accueillent désormais. Côté conditions de course, je trouve que nous avons de la chance. Pour moi la température est idéale et surtout, grâce à une semaine sans pluie, il n'y a pas de boue ce qui me convient parfaitement mais cela n'empêche pas que je suis au plus mal et que l'allure baisse de plus en plus.

Je m'aperçois que le président de la SAM Paris 12 est repassé devant moi et je ne l'ai pas vu. J'avais le nez dans les baskets et la musique dans les oreilles pour me remonter le moral. Mais la musique va vite me gonfler alors je vais tout couper rapidement. C'est peut-être grâce à quelques sms que je vais arriver enfin à Meudon ou Francine et Karine m'accueillent juste avant le ravitaillement. Elles me donnent quelques nouvelles des personnes déjà passées. Pour l'instant ça va bien pour tout le monde, pourvu que ça dure. Il se mérite ce ravitaillement de Meudon. Pour y arriver il faut grimper de nombreuses marches qui me paraissent interminables, heureusement que nous sommes bien encouragés.
Aussitôt arrivé aux tables, je me jette sur l'eau. De toute façon ce ravitaillement ne propose que de l'eau, ça tombe bien. Je vais quasiment boire 2 litres d'eau. Je refais le plein du bidon mais je ne vais pas mettre de pastille tout de suite. Je me suis fait avoir une fois, pas deux… Avant de quitter la zone ou il ne fait pas chaud, d'ailleurs ils sont nombreux à sortir la veste de leur sac, je retire vite fait les petits cailloux de mes chaussures avant de reprendre la course en direction de Chaville.

Meudon-Chaville : Une bonne dizaine de kilomètre plus faciles. 

J'ai beaucoup de mal à relancer la machine. J'en profite pour faire quelques photos de l'observatoire de Meudon ce qi permet à certains de me dépasser dont un lapin runner et ces 2 personnes de la Société Générale. Il va me falloir 2 bornes pour accuser le coup et me remettre à courir correctement. Le parcours est toujours agréable et je commence à reprendre confiance malgré les pieds qui tirent la sonnette d'alarme. Un rapide coup d’œil au chrono et je me rends compte que la moyenne se stabilise ce qui va me "rebooste". Je suis cependant incapable de faire des calculs et des prévisions. Ce tronçon va passer vite. Deux belles grimpettes je suis déjà au ravitaillement de Chaville juste après avoir fait une seconde pause technique. Je vais profiter de ce 3e ravitaillement pour faire l'appoint en eau de mon bidon. En quittant la zone en marchant, j'avale les 3 gâteaux salés pris vite fait et en même temps je sors la frontale du sac. La nuit ne va pas tarder à tomber, je préfère anticiper.

Chaville-Domaine national de Saint-Cloud

Je sais qu'une bonne douzaine de kilomètres me sépare du ravitaillement suivant et pour avoir fait le 50 km il y a 3 ans (qui emprunte cette même partie du parcours), je connais à peu près les pièges qui m'attendent.
La première arrivera vite après la sortie du ravitaillement de Chaville. Celle-ci fait mal mais comme le moral est revenu ça passe. La seconde arrive à la sortie de la ville pour rejoindre la forêt de Fausses-Reposes que je connais aussi pour avoir fait une fois la QBRC. Après il n'y a plus qu'à dérouler ! Enfin, c'est simple sur le papier encore faut-il le faire avec des muscles qui veulent que ça s'arrête et sans se casser la figure ce qui a failli m’arriver dans une petite descente.
La fatigue, la tête ailleurs et la luminosité qui baisse atténuent ma vigilance et tout aurait pu s’arrêter là. C'est ce qui est arrivé à une dame un peu plus loin, pourtant dans un chemin qui semblait inoffensif. Au 61e km, alors que j’étais en train de vider les poches de mon sac à la recherche de je ne sais quoi, une dame et un monsieur me dépassent mais la dame chute lourdement devant nous. Je range ce que j’ai dans les mains, j’allume ma frontale alors que le monsieur la relève. Je lui demande comment ça va et là elle fond en larmes. Elle ne répond à aucune question si bien que je repars avec l’idée de signaler cet incident au bénévole que je vois au bout du chemin, mais le monsieur qui l’a relevée a été plus rapide que moi.

Je continue donc ma route. Ce sont quelques trottoirs qui nous attendent après la forêt de Fausses-Reposes puis nous entrons dans le domaine national de Saint-Cloud. Je suis revenu sur les lapins-runners (monsieur accompagne madame pour la fin) et sur l’équipe de la Société générale.
Jusqu'au dernier ravitaillement qui se fait attendre je m’arrêterai deux fois pour boire un peu. J'ai vu apparaître ce ravito au dernier moment car les tentes cachent les lumières, je n’ai même pas vu les tapis de chronométrage.
Je me rends compte que l’organisation met à notre disposition de grands bidons d’isostar tout prêt il n’y a qu’à se servir. Je remplis ma gourde après avoir dévissé le bouchon pour faire un appel d'air afin que ça coule un peu plus vite au robinet. J’avale à nouveaux 3 tucs, je prends une photo puis je repars en regardant cette tour Eiffel qui semble être si près de moi.
A partir c'ici je sais que c'est gagné, quand on est là on va au bout. Je regarde aussi ma montre et je constate que j’en suis à 8 heures 16 de course. J’y crois pas, je regarde une seconde fois et je me dis que je peux être sous les 10 heures si j’arrive à me surpasser et là le moral revient au beau fixe.

Objectif tour Eiffel !

Je sais que ce n’est pas la partie la plus belle du parcours. Nous allons longer la Seine avec les péniches d’un côté et les voitures de l’autre ; Finalement pas trop de circulation et quelques automobilistes un peu curieux et amusés vont faire passer le temps rapidement. Je reste derrière un groupe de 3 coureurs et d'une fille. Dans le parc de l’ile Saint germain il me faut faire une nouvelle pause technique, après ce sera les trottoirs d’Issy les Moulineaux et l’entrée dans Paris.
Tout se passe bien, les jambes sont lourdes mais hâte d'arriver. Le pont du périphérique passé nous sommes désormais tranquilles, plus de voitures. J’arrive à la hauteur d’un jeune coureur que j’encourage. Habitué aux courses en montagne il n’est pas habitué à courir autant. Il connaît un peu la capitale mais ne sais pas trop où on va nous faire passer. Nous allons terminer ensemble accompagné par un vent glacial.
On se prend des flashs dans les yeux, merci les phtotgraphes Maindru ! Quasiment au bout de l’ile aux Cygnes une personne m’interpelle, c’est Francine qui veut courir un peu avec nous, vu son état je lui déconseille vivement. On papote vite fait, me dit que seuls le mari de Karine et Pascal sont passés, où est Pinpin ?

Je la laisse, elle m’encourage et me félicite, c’est super sympa. On remonte sur le pont de Bir Hakeim puis on redescend sur les quais. La dame de fer se dévoile, les frissons commencent à m’envahir. Quelques marches sous de nombreux "Bravo", des bénévoles bloquent la circulation pour nous faire traverser le quai Branly, on y est !
Je félicite déjà mon dernier compagnon de route car il va grimper plus vite que moi et je veux en profiter un max.
Nous passons sur un podium sur lequel un écran géant affiche les noms des coureurs qui ont terminé. A cet endroit il y a pas mal de spectateurs, certainement des personnes qui attendent des proches.
Encore quelques mètres sous des applaudissements, à nouveau un flash dans la tronche puis on me remet un ticket, palpe mon sac et les escaliers se dessinent. Je ne suis jamais monté sur cette majestueuse tour à cause des queues interminables de touristes qui m’ont toujours fait reculer. Là elle s’offre, je veux savourer, prendre mon temps mais c’est passé vite, 7 minutes pour gravir les 57 mètres qui séparent le premier étage du sol puis un tapis rouge apparaît. Je passe la ligne en trottinant et en remerciant le ciel de m'avoir donné la force d'aller au bout. Je ne peux pas n’empêcher de prendre en photo le petit écran de contrôle qui égraine les noms des finishers. Jamais je n’aurai imaginé arriver si tôt au bout de cet effort.
Je suis sur un nuage et je vais redescendre par les escaliers pour en profiter encore. Pascal me signale qu'il est sous la tente en train de boire une bière. Je m'y rends mais en chemin je demande aux secouristes que je croise où est leur chef, un de nos collègues est en effet responsable du dispositif de sécurité sur la course.

Pascal et Emmanuel Gault
Je récupère mon sac aux camions, félicite Philippe (The Pink Runner) qui est arrivé devant moi puis je file avaler un bon repas. Je croise vite fait Karine qui est super fière de son mari.  Il a réussi son objectif et un bien joli chrono qui me laisse rêveur. C'est par hasard sous la tente que nous allons retrouver notre collègue et boire un verre tous ensemble. Nous avons réussi à prendre une photo du vainqueur super sympa aux côtés de l'ami Pascal. Mon pote est très content de sa prestation surtout que sa douleur à la cuise l'a laissé tranquille. Nous aurons le temps de féliciter Vincent et Joseph avant de quitter les lieux, tous très satisfaits de leur course

Une très belle journée que je dois à Mickaël de Runners-World que je remercie encore une fois du fond du cœur.
Un grand merci aux organisateurs de cette belle course, aux supers bénévoles qui ont été très gentils sur tout le parcours.

Quelques déchets vu sur le parcours mais les forêts traversées, très proches de la capitale, sont très visitées que ce soit par des personnes qui se baladent comme par d'autres sportifs. Les coureurs ne sont pas tous responsables mais c'est toujours ça de trop. Ca coûte quoi de garder avec soi un emballage vide et le jeter au ravitaillement suivant ?

Enfin, je tiens à féliciter tous mes amis présents sur cet ecotrail quelque soit la distance. Bon rétablissement à celles et ceux qui ce sont blessés.
Je reviendrai un jour, si le prix n'augmente pas trop...



La trace de mon GPS :

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Une vidéo de la Team Asics Trail : Emmanuel Gault le vainqueur du 80 km et sa compagne Sylvaine Cussot seconde chez les filles





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