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dimanche 23 octobre 2016

2016 10 09 - 38e édition des 20 km de Paris


Les 20 km de Paris


Profiter du meilleur tarif (36€) a été ma première motivation pour remplir le formulaire d'inscription dès l'ouverture. La seconde est que j'avais réussi à Vincennes, quelques semaines auparavant, un bon 10 km (pour mon petit niveau) et je voulais savoir ce que j'étais capable de faire sur une distance plus longue. Un prix abordable, un parcours assez roulant, ces 20 km de Paris ont tous les ingrédients pour passer un bon moment.

Ce qui n'était pas au programme c'est la pubalgie qui m'est tombée dessus suite au trail des villes Royales fin février. Tous mes plans ont dû être revu et notamment le trail de la Vallée des Lacs dans les Vosges, que j'ai fait en grande partie en mode touriste.
Après un peu de repos et en utilisant un short dit "anti-pubalgie" de la marque Under Armour, l'été s'est plutôt bien passé. La douleur dans le bas ventre est partie mais l'adducteur droit demeure sensible alors je reste prudent. Quasiment toutes mes sorties se font à moins de 10 km/h, dans ces conditions impossible de faire une performance aux 20 km de Paris, ce sera donc une course plaisir.

Je vais retirer mon dossard vendredi midi pendant la pause méridienne. Il n'y a pas grand monde, ça va vite. Juste un bref arrêt au stand des courants de la Liberté car il est prévu que je participe au marathon en juin prochain.
Dans les courriels envoyés aux coureurs, l'organisation a bien insisté sur les consignes de sécurité et que les accès aux SAS seraient bien contrôlés. Il nous a été recommandé d'être à l'heure et comme chez moi, l'heure c'est l'heure, c'est avec une bonne dizaine de minutes que je me pointe à l'endroit où est censé se trouver la porte d'accès des dossards jaunes. Sauf qu'à 8h20 c'est encore un peu le bazar. Les grilles sont déplacées maintes et maintes fois et pendant ce temps là je suis quasiment seul à bien me cailler les miches.
Heureusement la journée devrait être belle. Le soleil se lève et petit à petit le monde arrive. Miraculeusement, presque dans les temps, nous pouvons enfin accéder aux SAS, départ dans moins d'une heure-trente !
Après une présentation du parcours par les speakers, deux brefs échauffements collectifs le départ des handisports est donné et 5 minutes plus tard ce sont les élites qui s'élancent suivi des préférentiels il est 10 heures.

On se rapproche de la ligne. On sépare le peloton juste derrière moi. Je ferai donc parti de la seconde vague. Ca m’inquiète un peu car j'imagine que la majeure partie des coureurs présents ici sont là pour faire un chrono entre 1h35-1h40, peut-être un peu moins, ça va donc partir vite. Un meneur d'allure en 1h40 se positionne devant ce qui confirme mes craintes, ça va être trop rapide pour moi. D'un autre côté, je me dis qu'en étant dans les derniers coureurs de cette vague, j'ai peut-être une chance de ne pas m'emballer dès les premières foulées.

Le décompte est lancé puis les fauves sont lâchés !
Conformément a ce qui a été dit et répété au micro, le départ, qui a changé par rapport aux années précédentes, est bien étroit. Moi qui voulait partir tranquillement je suis comblé, mais là on marche !
Faut toujours qu'il y ait des personnes qui se mettent devant alors qu'elles n'ont rien à y faire. Et en plus ils se mettent à 3 ou 4 de front, râlent quand certains les bousculent en les dépassant, inadmissible et un manque total de respect pour ceux qui courent.

C'est la première grosse nouveauté du parcours pour raison de sécurité. Au lieu se grimper directement l'avenue des Nations Unies pour se retrouver sur la place du Trocadéro, nous allons emprunter l'avenue de New-York le long des quais sur 900 m environ. 
L'avantage c'est que c'est plat. Mais ça va pas durer. Après 900m nous allons tourner à gauche pour prendre l'avenue Marceau qui va nous emmener à l'Arc de Triomphe. C'est là que se trouve la première difficulté, une légère côte pavée dans laquelle il faut être prudent.



Après avoir contourné l'Arc de Triomphe par la rue de Presbourg, on se retrouve sur l'avenue Foch qui est animée par quelques groupes musicaux. C'est très large, on ne se marche pas dessus.
Le bois de Boulogne se profile. Un rapide coup d’œil au chrono pour constater que je suis trop rapide mais tout baigne alors je continue sur ma lancée, ça ne va pas durer bien longtemps.
Le premier ravitaillement a été placé juste avant le passage sur les tapis du 5e kilomètre. Je sais qu'Ella et Isa sont sur ce poste mais de quel côté ?
L'ami Pascal doit aussi y être sauf s'il a trouvé quelqu'un de son club à accompagner. Je vois Ella sur la gauche comme l'année dernière, elle tend une bouteille que j'emporte et Isa me tend mes bonbons préférés que je rate, obligé de faire marche arrière. Merci pour tout les filles ! Pas vu Pascal, il doit être en train de courir. 
La dernière modification du parcours est là. Nous allons quitter l'allée de Longchamp plus tôt que d'habitude pour emprunter l'allée de la Reine Marguerite. Je dépasse une joellette puis nous allons croiser les coureurs qui ont déjà fait le demi-tour.
Je me fais de plus en plus doubler, j'imagine par les coureurs les plus rapides des vagues suivantes.

Nous quittons le bois de Boulogne, longeons l'hippodrome d'Auteuil. A partir de là plus de changement sur le parcours. Peu après avoir passé le 10e km, je me rends comte que le meneur d'allure en 1h40 n'est pas très loin devant moi.  A-t-il eu une défaillance ? Aurais-je accéléré ? Ma montre affiche une allure légèrement meilleure mais rien d'anormal et rien à y comprendre.
Nous nous retrouvons sur les quais, en plein soleil. Je commence à avoir chaud, je retire mon buff et j'abaisse mes manchettes. Je dépasse une fille du club à Pascal qui ne semble pas être au mieux. Vers le 13e km je constate que mon short, avec le poids du téléphone, des bonbons et des 2 barres énergétiques se fait la malle. Je dois m'arrêter pour le resserrer et refaire un nœud solide.



Puis arrive la partie qui me fait un peu peur. D'une part parce que j'ai toujours du mal à partir du 16e km mais aussi parce que le parcours se complique avec les tunnels et leurs petites pentes pour en sortir. Je profite du ravitaillement du 15e pour boire une seconde fois et je remercie bien les bénévoles.
Juste avant de passer sous le tunnel de la Concorde je reconnais le tatouage de Thierry, un ami facebook rencontré grâce à l'ami Jean-Pierre. On se salue et on se souhaite une bonne fin de course. Les Tuileries sont sur ma gauche, le musée d'Orsay sur ma droite. Changement de direction à droite pour prendre le pont Royal puis la voie sur berge de la rive gauche que je connais bien pour y venir généralement au moins une fois par semaine.

Là, je me prends un courant d'air. La fille du club à Pascal me repasse à une allure qu'il m'est impossible de suivre. Je regarde mon chrono pour me rendre compte que je peux être sous les 1h40 voire peut-être mieux. Alors je me donne un coup de pied aux fesses pour finalement passer la ligne en 1h38 et 56 secondes !! 
Un temps que je n'aurais jamais imaginé même en rêve, mais je l'ai fait ! Je ne sais pas comment car je ne fais que des entrainement à moins de 10 km/h de moyenne, pas fractionné, aucune ppg et autres trucs du même style sans oublier les quelques kilos de trop.
Bref, la médaille en poche, je rentre à la maison en trottinant. Je suis sur un petit nuage et au total j'aurai couru 6 km de plus en vue de la Saintélyon.

Pour conclure, à part les 150 premiers mètres du parcours cette épreuve est une très belle course pour qui veut faire un chrono sur le bitume parisien.
Je n'ai pas eu la chance de croiser Francine ni Jean-Pierre qui se trouvaient sur le parcours en mode photographe.

Il me reste à remercier tous les bénévoles qui ont donné de leur temps pour que cette course soit une réussite.
A la prochaine !




Diaporama de quelques photos (lien vers l'album complet à la fin):


©Hubert Leclercq-2016
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2016 10 15 - Trail des raids dingues (31 km)


Le trail des raids dingues 
(version 31 km)

Pour avoir participé à la première édition de cette manifestation, et même si je n'avais pas fait le parcours entièrement suite à une erreur d'aiguillage, cette course m'avait bien plu et l'organisation était sympa. Alors pour préparer la Saintélyon et se familiariser avec la course de nuit j'ai décidé d'y retourner sur la plus longue distance, à savoir 33 km.

J'arrive sur place dans les temps. Le départ est dans une heure trente. Il n'y a pas encore grand monde, je récupère mon dossard rapidement puis je retourne à la voiture.
A moins d'une heure du départ le parking s'est bien rempli, c'est le moment de se mettre en tenue. Le ciel est gris, menaçant et un petit vent frais me fait dire que la nuit va être fraîche alors j'accumule les couches.

Une fois prêt je me dirige vers le centre ville. Un départ fictif est donné du côté de la mairie et de l'église, belle occasion pour papoter un peu avec un coureur du coin.
Quelques gouttes d'eau font leur apparition mais rien de bien méchant puis, avec quelques minutes de retard, le départ est donné pour l'épreuve la plus longue. Un petit tour en centre ville puis nous nous retrouvons sur un chemin à la sortie du village pour un rapide briefing. On nous annonce plusieurs choses. D'abord que le parcours est raccourci de 2 km soit 31 km. Ensuite que le terrain est sec. Les pluies tombées la nuit précédente sur Paris auraient visiblement épargné la région.

Par contre, le point d'eau n'est pas fait pour remplir les bidons. C'est la surprise pour pas mal de coureurs. Nous aurons droit à un gobelet par coureur. A deux minutes du départ trop tard pour aller remplir la poche d'eau. Je ferai avec mes deux bidons. Enfin, on nous explique que le balisage est fluorescent et que par conséquent, si nos frontales ne nous montre rien sur une vingtaine de mètres c'est que nous sommes perdus.
Juste après ce beau discours le départ est donné et c'est en queue de peloton que je m'élance sans aucune pression.
A peine 1 km de course et nous entrons dans un bois, sur un sentier qui ne permet pas trop de dépasser mais qui est très souple et bien agréable. Mais ça ne va pas durer. 
Après une belle petite descente où pas mal de coureurs se sont servis de la corde mise en place pour le retour, je me débrouille sans et j'en profite pour dépasser quelques concurrents.
Après ça va se gâter. Une longue partie en devers que mes chevilles n'apprécient guère, puis des zones caillouteuses que je n'aime pas du tout, faut faire avec !  Je suis prudent, pas envie de me blesser. Je me rends compte assez rapidement que je vais avoir chaud et que je vais être limite au niveau boisson puisque mes bidons sont déjà bien entamés. Les écarts entre coureurs commencent à se faire de plus en plus important mais vers le 6e/7e km, je vais suivre une personne avec qui je vais papoter pendant environ 13 km.

Nous allons traverser un village (les seuls km sur bitume) puis, peu après une belle petite grimpette à l'aide d'une corde, nous nous retrouvons au point d'eau, soit presque la mi-parcours.
Juste après avoir avalé notre gobelet, nous entrons aussitôt dans une zone privée où des panneaux annoncent clairement la présence de nombreuses vipères, je ne suis pas très rassuré... Les petites côtes et descentes se succèdent. Mon compagnon de route, se fait une petite frayeur dans une descente. De derrière j'ai bien vu sa cheville partir de travers et j'ai craint le pire mais après avoir marché un peu, plus de peur que de mal, nous continuons.
Sur le retour nous retraversons le village en remerciant toujours les gentils bénévoles au passage. J'annonce à mon compagnon de route que je vais devoir faire une pause technique. Il me répond qu'il va lever le pied pour m'attendre. Au 20e km à ma montre,  je m'arrête donc quelques secondes mais peu après être reparti, un petit raidillon va me laisser sur place. Impossible d'avancer, je n'ai plus de jambe et mes bidons sont quasiment vides. Je ne suis pas rendu !
Je n'ai pas récupéré des 20 km de Paris courus la semaine précédente et je suis peut-être parti un peu trop vite. J'ai une pensée pour le coureur qui m'a peut-être attendu, j'imagine qu'il s'est douté que je n'étais pas au mieux.
C'est donc une longue traversée du désert qui m'attend. Je n'ai d'autre choix que de marcher seul. Plus de lumière devant comme derrière. Le moindre bruit me fait penser qu'une maman sanglier est peut-être en train de m'observer prête à me foncer dessus si elle se sent menacée. J'ai le cerveau qui se met à délirer, pendant ce temps là je progresse lentement mais surement. Je vais revenir sur un jeune coureur bien plus mal en point que moi avec de gros ennuis digestifs. Je lui demande s'il souhaite que je reste avec lui mais il insiste pour que je poursuive ma route.

J'arrive tant bien que mal au km 28. C'est là que des bénévoles nous aident à franchir un grillage. Je leur explique que je ne suis pas au mieux compte tenu du manque d'eau. L'un d'entre aux va aller me chercher une bouteille pour m'en donner un peu, je les remercie. Mais le mal est fait. Je vais pouvoir trottiner un peu mais je suis obligé d'alterner avec la marche.
A la sortie du bois, un coureur revient sur moi et me demande si on peut terminer ensemble. Je lui réponds que je vais essayer mais pas certain d'y parvenir. Il me réplique qu'il est dans le même état que moi. Nous allons donc faire le dernier kilomètre en se motivant mutuellement.


Finalement, après plus de 4 heures, je rentre dans le gymnase pour conclure ces 31 km exigeants. On me remet un petit cadeau puis je retrouve le coureur qui m'a accompagné de nombreux kilomètres. Il me dit avoir aussi souffert sur la fin, notamment de crampes. Des restes du semi de Reims qu'il a fait le week-end précédent.
Je file vite fait pour boire au moins 2 litres d'eau puis je vais avaler quelques pâtes et une bonne bière avant de reprendre la route, épuisé mais quand même satisfait de cette course.

Une belle balade assez technique dans les forêts normandes à deux pas de la région parisienne. Une course super bien balisée qui a un bel avenir mais il faut que le règlement soit plus précis dès l'inscription car apprendre à 2 minutes du coup de feu qu'un ne pourra pas faire le plein sur un point d'eau c'est un peu léger.
Je savais qu'il n'y avait pas de ravitaillement solide j'avais donc prévu mais pour l'eau ce fut une surprise, tout comme le nombre de coureurs figurant dans le classement final. 110 coureurs sur plus de 120 inscrits alors qu'au départ je pensais que nous étions plus nombreux.

Pour terminer, j'ai pu tester ma nouvelle frontale Led Lenser XEO 19 R acquise pour palier mes soucis de vue. L'éclairage est puissant et me convient parfaitement. Seul le poids de l'ensemble est un peu un handicap. Avec la batterie dans la sac ça va mais au bout que 4 heures on la sent quand même bien sur la tête. Globalement satisfait, on verra ce que ça donne à la Saintélyon.


GPS :


mes rares photos :


© Hubert Leclercq 2016
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