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lundi 10 avril 2017

2017 04 02 - Marathon de Rome

Marathon de Rome 2017


Dès la fin septembre 2016 j'ai commencé à me renseigner sur cette course. Entre Madrid et Rome, madame a choisi l'Italie mais, comme le site internet n'est pas très bien traduit, qu'il est question d'une runcard, d'un certificat médical avec examen cardiaque, j'ai décidé d'aller au plus facile et de faire confiance à l'agence Coureurs sans Frontière. C'est peut-être un peu plus cher mais on s'occupe de nous emmener à l'hôtel, au retrait des dossards ce qui va ma faciliter la vie.

Le voyage s'est bien passé. Le bus nous emmène au palais des congrès, dans un quartier Mussolinien, où il faudra être patient pour retirer notre dossard.

Après une longue file d'attente (heureusement sous un beau soleil), nous entrons enfin dans cette grande bâtisse. Une jeune italienne me remet mon enveloppe et me renvoie vers une personne, certainement française vu sa façon de s'exprimer, qui va nous expliquer tout ce que contient l'enveloppe. Ne reste plus qu'à suivre le tapis rouge qui nous emmène au retrait du sac à dos pour la consigne et du T-shirt. 
On ne s'éternise pas, de toute façon je ne capte rien à l'italien...

20 minutes de bus plus tard nous sommes à l'hôtel Massimo D'Azeglio, à côté de la grande gare centrale Termini. C'est qu'il est déjà plus de 15 heures et nous avons faim. Une fois nos affaires déposées dans la chambre, une bonne assiette de pâtes avalée, nous commençons à découvrir cette magnifique ville toujours sous un beau soleil.
Rendez-vous est donné à 19h30 pour la pasta-party au restaurant de l'hôtel. Nous faisons la connaissance d'un gentil couple originaire de Bretagne. Cette belle soirée ne s'éternise pas car le lendemain il y a un marathon à courir.
Mes affaires sont prêtes, donc pas de stress pour le réveil. Vers 7h00 je prends un petit déjeuner un peu trop léger à mon gout puis à 7h30 je retrouve la petite moitié du groupe qui va rejoindre la zone de départ ensemble. L'autre moité ayant décidé de se débrouiller par ses propres moyens.

Notre guide connait bien l'épreuve et nous fait passer par le chemin le plus court. Comme le Colisée et la zone de départ sont grillagées, il faut savoir où passer sinon on fait quelques kilomètres de marche supplémentaires avant les 42 du marathon.

La foule est dense mais on rejoint assez facilement notre sas de départ. Comme nous ne sommes pas loin de notre hôtel, je ne laisse rien à la consigne et comme je ne sais pas ce que je vais trouver sur les ravitaillements, j'emporte avec moi 3 barres de céréales.

Le départ de notre vague est prévu pour 8h45. Eric, notre guide, nous dit qu'avec les italiens... mais l'un des speakers annonce en français que nous allons bientôt partir et effectivement le décompte est lancé en italien. Nous nous souhaitons bonne course et nous partons à l'heure !

Très bonne ambiance sur la zone de départ mais très vite, après 3 minutes de course le ciel s'assombrit, le tonnerre gronde, quelques éclairs et les gouttes d'eau commencent à tomber. La température est pourtant clémente malgré la pluie qui ne me quittera pas jusqu'au 13e km avec une averse limite grêle.

Le début de course est un peu vallonné et contrairement à ce que je pensais mes Hoka tiennent bien sur les pavés humides. Par contre impossible de faire des photos, j'ai donc rangé mon appareil dans une pochette de ma ceinture. Faire des photos au flash en courant n'a aucun intérêt autant protéger mon appareil de l'eau et d'une éventuelle chute.

Comme je n'ai pas mes lunettes et que l'eau recouvre ma montre, impossible de savoir quelle est mon allure mais comme tout se passe bien ça ne m'inquiète pas, je profite.

Après être passé devant la Basilique Saint-Paul-Hors-Les-Murs, nous traversons une première fois le Tibre par le pont G. Marconi. 
Au second ravitaillement je comprends l'affichage des chronos. Le panneau affiche le chrono pour chacune des 3 vagues et là je comprends que je me suis cramé et que je vais le payer certainement vers le 37e. J'avale une bouteille d'eau à bonne température et je continue cette belle aventure. 
Malgré la pluie nous sommes régulièrement encouragés. J'imagine que par beau temps il y aurait plus de monde. Sur une courte portion, nous devons partager une large avenue avec des automobilistes dont certains nous encouragent derrière la vitre de leur véhicule.

Nous traversons à nouveau le Tibre que nous allons suivre sur 4 km. Au troisième ravitaillement je vois apparaitre des aliments solides. Y en aura t-il aussi sur les ravitaillements suivants ? Comme je viens d'avaler ma première barre de céréales je ne prends qu'un gobelet d'eau.
De là où nous sommes, nous ne voyons ni le fleuve ni la magnifique petite Ile Tibérine. Par contre je commence à apercevoir le sommet de la Basilique Saint Pierre. 

La pluie nous abandonne. Il y a une bonne ambiance dans le peloton. Pas mal de français et des Italiens qui parlent fort et même certains qui chantent.
Juste après avoir vu le château Saint-Ange puis l'arrière de l'imposant palais de justice (cour suprême de cassation) nous passons de l'autre côté du Tibre pour passer devant le tribunal. Je sais que la Place Saint Pierre n'est plus très loin. Effectivement, 500m plus loin, je me retrouve face à la Basilique que nous voyons si souvent à la télé.

Quelques kilomètres plus loin, après avoir passé le semi-marathon, nous rejoignons la rive droite du Tibre. Après deux kilomètres nous passons devant le Stade Olympique de Rome et l'imposant complexe sportif puis nous passons sur la rive gauche. Nous devons à nouveau partager la chaussée avec de rares voitures. Au ravitaillement, je vais prendre une bonne poignée de fruits secs et un gobelet d'eau juste avant d'attaquer ce qui sera pour moi la grosse difficulté du parcours. C'est qu'elle fait mal cette petite grimpette du 28e km. Quelques-uns marchent, je vais faire l'effort de ne pas m'arrêter, ça aussi je vais certainement le payer plus tard. Tout baigne, pourvu que ça dure...

Du 33e au 37e km nous allons redescendre vers le centre ville en longeant le Tibre. Nous nous engouffrons dans la vieille ville, traversons la très belle piazza Navona où je me fais dépasser par ce qui semble être le meneur d'allure des 4 heures et par un groupe d'italiens qui galopent dans la joie et la bonne humeur en chantant.
Le 37e km est passé, je craignais le pire. La vitesse a baissée mais ce n'est pas le gros coup de barre habituel. Peu après je me retrouve en bas de la place de Venise, je vois l'arche d'arrivée sur ma droite mais nous allons tourner à gauche. Il y a encore 4 bons km à faire. 

Je me retrouve sur la Via del Corso, cette longue artère centrale qui va nous emmener sur la Piazza del Popolo (Place du peuple). Beaucoup de monde sur cette avenue mais plus de touristes que de supporters qui n'ont qu'un seul et unique objectif : traverser !
Et ce qui devait arriver arriva. Un touriste qui déboule juste devant moi sans avoir regardé. Je n'ai d'autre choix que de m'arrêter brutalement. Là, ça fait mal, j'ai du mal à relancer.
Je contourne la place du peuple pour une nouvelle longue ligne droite qui va nous faire passer devant la belle place d'Espagne. 

La pluie refait son apparition avec un petit vent frais de face, c'est le gros coup de bambou qui me tombe dessus. Fallait que ça arrive, je m'y attendais, c'est la logique des départs trop rapides. 
L'allure en prend un gros coup. En plus j'ai les pieds trempés et je n'aime pas ça. 
Au dernier ravitaillement, à l'entrée d'un tunnel, je prends à nouveau des fruits secs et une bouteille de Powerade. C'est trop de sucré pour moi, ça passe mal, quand ça ne va plus, rien ne va plus ! Fort heureusement il ne reste qu'un bon kilomètre à faire. 

Je me retrouve sur la Via Nazionale. Pour y être passé la veille je sais où est la marque du dernier kilomètre.

Ca commence à descendre un peu mais les pavés ne sont pas en bon état, il faut rester vigilant.
La place de Venise est là, les encouragements sont nombreux. Deux virages à gauche plus loin l'arche d'arrivée me fait face et je passe dessous après plus de 4 heures d'efforts, hyper heureux d'être allé au bout sans bobo.

On me remet une jolie médaille puis on une couverture de survie. Je constate qu'il y a pas mal de monde au massage, pas le temps d'attendre, la première sortie à gauche est la rue de mon hôtel et ma femme m'attend justement à cet endroit sous la pluie.

Voilà une belle course qui se termine. J'ai trouvé que l'ambiance à l'arrivée était un peu tristounette comme dans Central Park à New-York. La pluie, mais aussi et surtout les nombreuses barrières, les mesures de sécurité y sont certainement pour quelque chose. Je trouve ça dommage.
Je regrette aussi de ne pas avoir vu de ravitaillement à l'arrivée, peut-être fallait-il aller un peu plus loin. Cela dit, j'ai passé un agréable moment, j'ai adoré cette course, dommage que la météo n'était pas favorable.

Merci à Eric de Coureurs sans Frontière pour sa bonne humeur, ses conseils, etc...
Un grand merci aussi à tous les bénévoles de cette belle épreuve.
Bravo à tous les participants et au groupe CSF.
Maintenant place au courant de la Liberté, un marathon Normand !



Liens vers les galeries photos non triées et non modifiées :
Album course
Rome le 1er avril
Rome le 2 avril
Rome le 3 avril
Rome le 4 avril
Photos avion



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